Publié : 11 juin 2012

MARIANNE avec TARRGA, ULLA et SILCK de Lasserre....

TRANSHUMANCE DE MERENS

Pour moi, c’était ma première transhumance que ce soit pour accompagner des animaux ou en qualité de Cavalière. Nous en parlions depuis quelques mois et là nous y étions.
Jeudi après-midi essais avec nos futures montures, nous étions dans le bain. Briefing pour l’organisation et en avant pour aller récupérer le chevaux dans la montagne.
Grimpette sportive et nous les découvrons au détour d’un vallon. Moment MAGIQUE...

Il faut les trier, laisser les bb et les plus agés et prendre ceux qui vont a l’estive. Nous faisons connaissance, ils sont affectueux et doux. Après un pique nique sympa nous voilà en selle. Le premier chemin grimpe dur et nous apprécions leurs pieds agiles, de vrais cabris ! Malheureusement très vite le temps se gâte et le brouillard monte, nous ne voyons plus rien.

Le troupeau est devant mais où ? Nous nous sommes faits distancer et nous galopons, comme des sauvages en descente et seuls, en binôme, dans l’inconnu... Grands moment de sentiments mélangés entre la peur de tomber, l’adrénaline de la grande galopade et l’inconnu de qu’il y a devant... nous trouvons des chevaux mais pas tout le troupeau. 3 de nos amis ont rejoint un groupe de Comtois avec un bel étalon qui les chassent. Il nous aide à les récupérer mais ça prend un peu de temps...

Nous retrouvons les autres cavalières et nous ramenons les 3 égarés ! Nous sommes tous réunis.

Je suis très contente d’avoir été efficace pour ramener les 3 égarés mais je ne dis pas que j’ai gérée ma petite jument. La monte en filet éthologique est très différente et j’ai la sensation de ne pas diriger grand chose. Cela va se confirmer sur la fin de la journée ou elle à décidée de couper à travers les bois pour suivre les copains et le chemin que je veux prendre elle s’en fout ! J’en garderai quelques griffures de branches. Je termine le chemin très pentu et très boueux à pieds !

Sur les 4 cavaliers extérieurs au club nous sommes 3 a finir à pieds !
Nous remontons après les bois lorsque le troupeau est plus calme.

Le deuxième jour est plus calme, j’ai changé" de monture mais j’ai toujours du mal avec la direction ! L’arrivée pour le bivouac est fantastique. Grande prairie entourées de montagnes avec des brebis, des vaches et des chevaux, avec les 3 cascades en fond fr paysage... Petite bergerie sans électricité pour nous montrer la vie des bergers.
Découverte d’une autre vie dans une autre époque.

3ème jour, je change encore de monture car la mienne c’est blessée hier. Je partage cette journée avec une adorable jument de 4 ans. La plus jeune mais la mieux "éduquée" en etho. Enfin, je trouve la direction ! J e lui fais confiance , rênes longues et j’en profite à fond ! c’est le bonheur total !

La journée se termine par la montée à pieds, cheval en main. Je les laisse dans leur estive et mon cœur se serre... Je sais qu’ils seront heureux mais pour moi ça signifie la fin d’une très belle aventure....
Pour les cavaliers intéressés par cette merveilleuse aventure, il faut savoir que c’est très difficile physiquement. Il faut impérativement maitriser les trois allures, ça c’est mis sur le site mais il faut préciser que les descentes au galop dans le brouillard ou sous la pluie sont courantes. L’effet " troupeau" qui part à fond tout droit,s ans prendre les chemins, et avec une monture qui préfère suivre les copains.

Il ne faut pas penser que les chemins ne font que monter jusqu’à l’estive, nous traversons plusieurs vallées et vallons donc ça monte, ça descend. Sans oublier la pluie qui rend les chemins très glissants.
Il ne faut pas négliger que nous sommes en montagne, nous montons 4000 mètres de dénivelé tout cumulé !

Réfléchissez donc avant de vous inscrire et ne vous surévaluez pas !

Je remercie jean louis pour sa compétence et l’intendance parfaite en toutes circonstances. La gentillesse et les sourires de Christine et Laurence. Les petits mots gentils de Bernard.