Christian de Montbrison nous a écrit :
Chère Famille SAVIGNOL
Jean louis, épouse et Maman, qui avez par le film sur l’élevage de vos Mérens ravi le cœur de l’éleveur que je fus du célèbre étalon « BONBON » et autre achetés la veille du jour ou il partait a l’abattoir de Lyon… j’ai plaisir a vous adresser pour votre Noël cette belle histoire vraie de ce fier cheval que j’ai baptisé « BOTAGOGO » parce qu’il marchait le Feu du Ciel par ses naseaux, que j’ai eu le privilège de monter, qui m’a aimé comme je l’ai aimé, que j’ai donné en alpage au meilleures juments de la race pour deux saisons ou il a trouvé la plus noble des morts naturelles foudroyé.
J’ai écrit l’histoire pour un petit garçon amoureux de Cheval et qui avec ses parents avait du fuir le Liban en Flammes…
Vous avez sûrement, je l’espère pour Noel des petits enfants autour de vous à leur lire cette histoire le soir avant de s’endormir. Et si vous n’en avez pas alors, racontez leur l’histoire vraie de « BOTAFOGO » leur vénéré roi a l’oreille de vos chevaux que j’espère voir un jour avec mes vœux et félicitations.
Christian Montbrison
Ami, Jean louis SAVIGNOL
Je t’ai promis ce soir une histoire ; la voici.
Tu le sais peut être un peu, mais tu l’apprendras tout au long de ta vie, il existe deux sortes d’histoires :
– L’histoire pour faire rêver, pour faire rire ;, pour faire pleurer, pour faire penser les petits-enfants et les grandes personnes : ce sont les contes et légendes de Pers et d’Arabie, de Chine de Russie comme de Suède, d’Irlande, d’écosse, de Bretagne, de Provence ou de Gascogne, sans oublier la Grèce et ses mythologie…. Tu visiteras peut être, comme moi un jour tous ces pays, et tu entendras bien des histoires plus belles les unes que les autres et tu les voudras toute garder au fond de ta mémoire mais la plupart hélas tu les oublieras pour ne les avoir pas vécues et partagées dans la vie d’un ami.
– La deuxième sorte d’histoire, ces sont les histoires vraies, celles qui se sont vraiment passées sur terre ou dans le ciel ou sous la mer, et il y en a de belles aussi dont il est bien plus facile de se souvenir parce qu’il y a des points de repères, des livres, des photos, des lieux, des gens qu’on peut interroger, consulter, et alors cela reste dans ta mémoire et dans le cœurs pour toute la vie. Et quand l’histoire est belle cela vous fait aimer encore plus fore la vie ! Aussi est-ce une histoire comme ca, une histoire vraie, que je veux ce soir te conter.
C’est dans le Sud-ouest de la France, dans la région de Midi-Pyrénées et plus exactement dans une des hautes vallées du département de l’Ariège (Préfecture FOIX), que se situe cette histoire ver les années 1965/1970.
BONBON appelé plus tard BOTAFOGO a cause de sa robe noire et de son étoile blanche au front, et en souvenir de l’équipe Brésilienne de football de BOTAFOGO (banlieue quartier de Rio de Janeiro) dont les maillots sont blancs rayés noir, tétait tranquillement sa mère sur les raides pâturages de haute montagne dominant la vallée de Mérens dont le petit village se perdait déjà dans la brume du soir de fin septembre. Les dernière notes de l’Angelus, quelques aboie3ments de chien des Pyrénées si bon bergers rentrant les derniers troupeaux de vaches pour la traite du soir, et bientôt tomberait sur la montagne la nuit avec sa pluie d’étoiles…
La grand-mère, les trois tantes, le cousin et les deux cousins de BOTAFOGO avaient suivi le vieux et brave Osmin jusqu’à la grange ou chaque vendredi, il montait a pied de la vallée pour faire tomber dans les râteliers le bon foin, nourriture d’appoint pour nos mamans pour la semaine, et son nous avions droit a quelques bises en douce…
Osmin avait bien terminé son travail et comme d’habitude, tapé avec le manche de son couteau contre la boite a sel pour appeler le poulain a venir lécher le sel dans la paume de sa mains calleuses de rude paysan, BOTAFOGO avait préféré ce soir-là déguster le tendre et miraculeux lait chaud de sa maman qui de sa langue lui caressait le dos. Osmin donc, de son pas lent et mesuré avait disparu au creux du sentier et dans la mi-obsurité la Maman de BOTAFOGO avait rejoint sa mère et ses soeurs dans la grange d’où montait vers BOTAFOGO le bruit familier des sabots qui piétinent d’impatience et des mâchoires qui broient le foin en mesure. Trop belle la nuit, trop brillantes les étoiles pour bouger !Juste encore un instant et je viens semblait dire BOTAFOGO de lion a sa mère qui dans la grange avec toute la famille commençait a s’impatienter a ne pas le voir venir. Tout d’un coup un bruit sourd de bousculade, de sabots qui frappent suivi d’un bang, c’est le lourd portail en bois dur de la grange qui sous la pression de la bousculade qui a libéré la cheville qui le retenait ouvert s’est refermé sur la famille de BOTAFOGO…. Accident fatal qui transforma en un instant cette grange de paradis en tombeau pour une des plus nobles familles de la race de Mérens, la famille de BONBON dit BOTAFOGO.
Lorsque le vendredi suivant Osmin monta pour distribuer le foin, qu’il vit le portail fermé qu’il ne put ouvrir ; il comprit son malheur, que toute la famille était morte de soif… et qu’il n’y avait rien a faire : il mura la porte de la grange maudite et pleura croyant avoir tout perdu ! Il ne savait pas qu’un ange avait veillé sur BOTAFOGO.
En effet, après avoir beaucoup pleuré, fait mille efforts pour ouvrir le portail BOTAFOGO suivant les conseils de sa maman qui avant de mourir avait réussi a lui parler a travers une fente de bois, avait pris le chemin de la vallée par les sentiers des chèvres afin d’éviter le risque d’être attaqué par un chien méchant. Pendant deux jours, il a marché, se cachant la nuit dans les bois, immobile sous les arbres, écoutant tomber les grosses gouttes des douces pluies de Septembre qui font si belle la musique sur les feuilles comme pour s’amuser. Divine pluie qui étancha sa soir ; mais l’eau du ciel n’est pas le lait de Maman ??? et Botafogo commençait a sentir cruellement la faim le tenailler. Il y a bien au milieu des feuilles mortes qui commencent a tomber des glands, des châtaignes, et par ci par là des feuilles de ronces, des fougères, de l’herbe sèche et dire : ce n’est pas très bon pour un poulains de quelques semaines et sans dents ! Que faire ?
Le deuxième soir, il entend un bruite bizarre : c’est une chèvre qui appelle son petit. Elle appelle, elle appelle dans la nuit quelque part au-dessus de lui. Prudemment il avance, il s’approche –très prudemment dans la pente qui est raide et plein de cailloux. Il n’est qu’a 50 mètres et soudain une légère brise portes à ses naseaux le parfum de quelques chose de sucré de quelque chose qui ressemble beaucoup a se délicieux lait de sa Maman. Déjà, il salive et tremble d’émotion sur ses petites jambes si fragiles et épuisées de fatigue. Il cesse saisi de vertige. Un nuage passe qui dévoile la une et devant lui a deux mètres sur un rocher qui le domine les grosses mamelles d’une chèvres au tâches blanches ne peuvent retenir le lait qui coule en filet sur la roche humide de rosées. La chèvre immobile tourne la tête vers BOTAFOGO et lui parle des yeux comme le supplient de faire quelque chose. Il a compris – il est sauvé doucement, puis goulûment puis doucement, puis goulûment encore et jusqu’à plus soif, jusqu’a plus faim il boit le miel ; il boit le sang de la vie. Oui il est sauvé et sa mère nourricière aussi qui, ayant perdu elle son chevreau nouveau-né, mangé par un renard affamé, avait autant besoin de BOTAFOGO que lui de la chèvre. Deux jours plus tard, la chèvre retournait de la montagne avec son fils adoptif BOTAFOGO vers le village ou son maître émerveillé par ce « miracle de nature » prenait cette photo souvenir dont quelques années plus tard il devait me faire cadeau.
BOTAFOGO devenu grand a été vendu à un riche propriétaire qui l’a amené près de Lyon et qui ayant fait faillit allait le vendre a l’abattoir. C’est la veille de ce jour que je suis arrivé a temps pour le sauver et le ramener dans son pays de Midi-Pyrénées ou il a été sacré 3 ans de suite Champion de sa race, a fait beaucoup de petits enfants parmi les plus beau de la race et ou il est mort, il y a deux ans en montagne, foudroyé par un immense éclair qui l’a sûrement emporté vers sa Maman au paradis des grands chevaux que tu aimes.
Voila mon cher, l’histoire vraie de mon magnifique ami si merveilleux BOTAFOGO
Tom ami
Christian DE MONTBRISON