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Publié : 5 octobre 2011

LATOU et RAMSES de Lasserre avec Bénédicte et Philippe Près de CHATEAUROUX..

Après 3 ans le futur "POULITZER " est né...

Notre petite histoire,

Enfin notre rêve, devenu réalité par Philippe et Béné,

Avec LATOU et RAMSES, à la mémoire d’OSLO qui sera toujours dans nos cœurs.
Tout commence à l’âge de 4 ans où Bénédicte monte pour la première fois sur un cheval, ce sera le début d’une longue attente qui se transformait à chaque Noël avec la demande d’un cheval en cadeau !!! A force d’insister, un noël, Béné eu enfin son cheval Ponpon, un cheval à bascule !!!
Pendant plusieurs années, PonPon fut le seul partenaire de Béné et ils participèrent ensemble à de multiples randonnées et batailles…

Les années passent, toujours pas de cheval pour Bénédicte et pas question pour ses parents de lui faire prendre des cours d’équitation (trop chers).

En 1998 Bénédicte rencontre Philippe. Le projet de Bénédicte va vite devenir le projet de notre couple et voilà c’était parti. On a pris des cours d’équitation pendant 5 ans (tous les mardis soirs). Pendant ce temps, nous avons montés le financement de notre projet et clôturés nos prêts immobiliers en cours. Si nous devons avoir des chevaux, ce sera dans de bonnes conditions pour eux et nous. Nous avons connu trop de personnes mal préparées pour qui avoir des chevaux, étaient devenu une corvée.

Arrive l’année 2004 ou nos divers prêts sont terminés, nos leçons d’équitation nous permettent d’être a l’aise au trois allures pour faire de la randonnée et le financement de notre projet est prêt. Nous allons maintenant devoir faire le choix des chevaux (quelle race, où les prendre) .On avait quelques idées, il fallait qu’ils soient calmes, robustes, bien dans leurs têtes, beaux, avec beaucoup de crins, le choix était dur. On ne connaissait pas la race du Mérens et un jour de vacances en Ariège vers Foix, nous sommes allés faire une randonnée de 3 heures au Haras National du Mérens à la Bastide de Sérou et on a craqués. On est tombé amoureux du Mérens et aussi de l’Ariège.

Un soir Bénédicte regarde EQUIDIA sur Canal Satellite et voit le reportage de Jean-Louis, Christine et Colette. Là c’est la révélation (encore sous l’émotion !!!), elle réveille Philippe et lui dis que c’est là-bas qu’il faut aller les chercher.

Nous prenons donc contact avec le Haras Picard du Sand. On les remercie encore une fois pour nous avoir accueilli, conseillé dans notre choix et nous permettre d’avoir réalisé notre rêve ainsi que de nous avoir transmis cet amour qu’ils ont dû Mérens. Par soucis du doute nous irons voir d’autres « éleveurs » qui n’ont que le nom et aucun lien avec leurs chevaux.

Suit la recherche d’une pâture, pas facile dans la région, étant donné que nous sommes au cœur du Vignoble AOC de REUILLY. Nous recherchons donc à acheter ou louer une pâture avec certaines conditions :
Une surface de 2 hectares,
Un coin calme,
Un accès à l’eau (source, ruisseau…)
A 2 ou 3 Km de notre domicile.

Nous les voulons prêt de notre domicile car étant Pompiers Volontaire tous les deux, il nous est impossible de s’éloigner plus loin.

Après 6 mois de recherche, aucune pâtures en vue. Notre morale est au plus mal, nous étudions même la possibilité de tout lâcher et de changer de région pour aboutir. Nous tentons donc une dernière opération en affichant dans tous les commerces de Reuilly, un appel à toute personne sérieuse qui pourrait nous proposer quelques choses. Après 2 semaines d’un calme plat, nous recevons un coup de téléphone d’une personne qui aurait quelque chose à nous proposer, mais il faut faire vite, nous sommes vendredi et il reprend l’avion pour l’Afrique Dimanche ou il exerce son métier à plein temps depuis plus de 30 ans. Nous le rencontrons dés le Vendredi soir et nous tombons sur José et sa famille qui nous inspire une confiance totale et nous pensons que cela à été réciproque. Il nous présente donc la parcelle en question et la nous sommes face à un dilemme. Les conditions sont les suivantes, le terrain fait bien 2 hectares, il est à bonne distance de chez nous, mais il est abandonné depuis 50 ans et est en friche total avec des arbustes dépassant les 3 mètres de haut, pas un mètre carré disponible et aucun point d’eau.

La proposition est la suivante, il nous laisse gratuitement l’usufruit de la parcelle, à nous de la transformer en paradis pour nos 2 futurs chevaux. Nous sommes bricoleurs, mais nous n’avons jamais réalisés ce genre de travaux et d’un tel volume. La décision à prendre n’est pas facile, il nous faudra au moins 5 minutes pour dire banco !!!

Dans la foulée, 2 petits propriétaires nous laissent aussi des parcelles attenantes pour arriver pratiquement à une surface totale de 3 hectares.
Nous nous lançons donc à corps perdu dans le défrichage de la parcelle tous les soirs et week-end y passent par tout les temps. Le moindre mètre carré défricher est une victoire. Vu la tâche, les gens nous traitent de fous et ne croit pas que l’on puisse arriver à notre but. Il est vrai que les mois passent et nous avançons à petits pas. Nous avons peu d’outillages (hache, sécateurs et débroussailleuse). Au bout de 3 mois nous comprenons qu’il va être difficile dans ces conditions d’aboutir. Nous devons investir et passer à la vitesse supérieure. L’achat d’une tronçonneuse ne tarde pas puis se sera un tracteur, une remorque, un broyeur…

Arrive la mise en place de la clôture en 2007 (1km de clôture) dont 300 piquets en acacias donc 300 trous à creuser et ruban à installer sur 3 hauteurs. Un travail dur qui a pu se faire grâce à l’aide indispensable de nos collègues pompiers.

Au cours de ses 2 dernières années, nous sommes allés plusieurs fois au Haras Picard pour nous imprégner des chevaux, de la façon qu’ils étaient dressés avec des méthodes douces. Le bonheur d’être au milieu du troupeau en compagnie des poulains et mamans sans craintes particulières. La complicité de Jean Louis et Christine avec leurs chevaux, sans oublier Colette. Nous pourrions écrire des pages entières, mais le mieux est encore est de venir les voir et de se laisser glisser dans ce monde à part au rythme des chevaux et non à celui des éleveurs

En Avril 2008, il reste encore quelques centaines de m2 à défricher, mais après 2 ans de durs labeurs, nous voilà enfin prêt à recevoir nos Princes Noirs. Nous sommes une nouvelle fois au Haras Picard du Sant et notre choix maintenant doit être arrêté, ce sera OSLO (pour Philippe) et LATOU (pour Bénédicte) qui deviendrons nos compagnons. En accord avec Jean Louis, nous les laissons faire leur dernière transhumance ce qui nous permet aussi de régler les derniers détails à la maison avant de les accueillir en Septembre 2008.

A quelques semaines d’un moment inoubliable, Christine contacte Philippe par téléphone en annonçant la mort inexpliqué d’OSLO. Malgré qu’il ne soit pas encore chez nous nous apercevons qu’il était déjà dans notre cœur. Je n’ai plus de mots et suis au bord des larmes, je raccroche le téléphone pour annoncer la terrible nouvelle à Bénédicte qui tombe en pleur, nous sommes inconsolable.

Pendant plusieurs jours le monde s’arrête et plein de questions se posent à nous. Il est inconcevable de faire venir LATOU seul, doit on renoncer à notre projet, assurance, finance…
En Septembre 2008 nous retournons au Haras et décidons de choisir un nouveau compagnon pour LATOU, se sera RAMSES.

Après 8 ans et le début de notre projet, nous sommes le 07 Octobre 2008, LATOU et RAMSES ont quittés leurs Ariège natale et arrive dans le Berry accompagné de Jean Louis et Christine. Ce jour reste jusqu’à aujourd’hui le plus beau jour de notre vie pour avoir dans notre pâture nos 2 Princes Noirs et 2 personnes que nous estimons tant par leur état d’esprit et leur passion qui les lies à chacun de leur chevaux.

Dans l’année qui suit nous finirons le défrichage. La corvée d’eau avec l’aspiration de l’eau dans un puits et le transport en fût de 200L sur 700m est un lointain souvenir car avec l’aide financière de José le propriétaire (que nous remercions encore) nous faisons faire un forage de 21 mètres avec une réserve de 4000L d’eau en guise de château. Nous fabriquons dans la foulée les appartements de LATOU et RAMES (40 m2 d’espace repos et 32m2 de auvent). Nous semons chaque année de l’herbe, afin d’avoir maintenant une belle patûre.

Après deux années où nous avons tous les 4 pris nos repères ce n’est maintenant que bonheur et plaisirs. LATOU et RAMSES sont devenus des stars dans village et c’est avec plaisirs et excitations que nous entendons les fenêtres s’ouvrir à chacun de nos passages sans oublier que nos Princes Noirs ne sont pas avare de caresses à l’approche des enfants.

Si vous avez-vous aussi un projet, prenez le temps qu’il vous faut pour le mener à bien, et profiter en, la vie est trop courte…

A la mémoire d’OSLO,