Publié : 20 octobre 2011

ROXANE et Juliette Etang de Lers - Lasserre Oct 2011.........

La transhumance....

J’ai eu la chance de pouvoir en faire une dans son intégralité. Ce devait être en 2009. J’avais 14 ans...
C’était un cadeau, un parmi tant d’autres, que toi et Chris m’aviez fait... Un de ceux dont je me souviendrai longtemps ! Je m’en souviendrai comme d’un week-end où j’ai vraiment vécu dans l’instant. Comme d’un week-end très riche en émotions et en sensations. Comme d’un week-end merveilleux tout simplement.... A 14 ans, passionnée de chevaux, il n’y a pas plus réjouissant que l’idée de passer trois jours entourée d’une quarantaine de mérens. Sans compter celle de passer trois jours loin de son quotidien tout simplement.

Souvent on m’avait « racontée la transhumance », mais j’ai eu beau imaginer l’aventure de mille façons
différentes, je vous assure qu’aucune d’entre elles ne correspondait à celle que j’ai vécu ! Le facteur « troupeau » (jamais expérimenté auparavant pour ma part) est loin d’être négligeable et nous oblige à oublier l’idée « week-end en mode rando » : du style sifflotant, les yeux dans les nuages, rênes longues... Effectivement non, pas le temps de rêvasser. L’attention doit être maintenue et il faut savoir improviser et anticiper pour parer les aléas dus aux humeurs et envies parfois surprenantes de nos compagnons à 4 pattes (fois 40 !!!). Ces derniers restent en effet la priorité. Et tant que tout le monde n’est pas arrivé à bon port, personne n’est profondément tranquille.

Cependant nos efforts sont facilités (et récompensés) par différentes choses.... À commencer par un
troupeau de chevaux biens dans leurs têtes. À défaut de pouvoir siffloter, on peut donc être souvent rênes longues par exemple (et en licol, « bien sûr »...!). Et s’ils sont biens dans leurs têtes, c’est grâce au travail quotidien de Jean-Louis et Christine, de leur philosophie aussi... Et puis nos efforts sont récompensés par un accueil toujours si chaleureux. Et finalement, par un groupe. Un groupe formé pour un week-end en immersion.

Un groupe composé de personnes venant d’ici ou d’ailleurs (et souvent principalement d’ailleurs) et cherchant toutes à vivre une expérience qui sort de l’ordinaire.

Tout ça se résume en trois jours où finalement on apprend beaucoup, où on rit beaucoup et où on échange tellement, que ce soit avec des êtres à 2 ou 4 pattes....

Et puis il se trouve que la vie a fait que je ne vivais pas à plus d’une dizaine de kilomètres de Lasserre... La générosité de Christine et Jean-Louis, elle, a fait que je m’y suis alors retrouvée de plus en plus souvent....
Tellement souvent que du haut de mes 17 ans, je m’y sens comme dans une deuxième maison. (Ne sachant d’ailleurs plus tellement quelle est la première....). Il s’est donc trouvé que j’ai été (très généreusement une fois de plus) invitée à participer à d’autres transhumances. Que j’ai suivi seulement en partie cette fois (eh oui, il arrive un jour où on a plus le droit de faire l’école buissonnière pour monter à cheval....). Et chaque fois, c’est une expérience différente. Mais chaque fois, elle est grisante. Grisante de part son côté aléatoire, imprévisible. De part son côté un peu magique. Et si elle l’est, comme je l’ai déjà dis, c’est grâce à tout un ensemble. Un ensemble qui permet d’ouvrir des portes vers des endroits où on a souvent jamais été...

Ce témoignage n’est peut-être pas des plus objectifs dans le sens où j’ai eu la possibilité de partager "un peu plus" de 3 jours de votre vie. Et surement est-ce celui là, le plus beau cadeau que vous ayez pu me faire. Mais sincèrement, pour en revenir au but premier de ce commentaire, je pense que l’expérience de la transhumance est plus qu’enrichissante pour quiconque aura la possibilité de la vivre. On peut choisir d’y trouver plus ou moins de choses, mais un grand nombre nous y sont toutes proposées...

Merci à vous deux. Et à vos 70 pensionnaires...!

Je vous embrasse.
À bientôt,
Juliette.