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Publié : 7 mars 2012

Claudine, Gerd et TINDALL Bavarois (Allemagne ) d’Ariège

Chère Christine,

Cher Jean-Louis,

Voilà un courriel pour ce soir.

Seule à présent, j’ai eu le temps d’écrire notre petite histoire. Je n’ai pas déposé de droits d’auteur Zwinkerndes Smiley. Si vous souhaitez changer quelque chose, faites le.

Aujourd’hui, Tindall a fait la connaissance d’un gros ballon de rééducation dans le manège. 10 minutes de grosse,grosse peur devant ce monstre qui roule et après il a joué avec comme un vrai footballer. J’ai construit un petit obstacle avec deux pylônes sur les côtés et une moitié de tronc d’arbre au milieu, j’ai fait rouler le ballon de l’autre côté et Tindall a suivi en levant bien les pieds. Ensuite, j’ai caché une carotte sous un pylône et il a renversé celui-ci pour avoir sa carotte. Une journée de jeux très réussie.

Ecrivez-nous votre histoire nous ont demandé Christine et Jean-Louis. Volontiers mais comment tout faire contenir dans un style rédactionnel. Je vais essayer.

Après un long séjour en Afrique, GABON (Jean-Louis pour la petite histoire), Togo, Bénin, nous nous sommes installés au nord de Munich près de ERDING (Jean-Louis, toujours pour la petite histoire) en Bavière. Je suis française, Gerd est allemand. Je m’occupe de la maison et Gerd est ingénieur en bâtiment. Avec nous vivent 3 cockers, 3 chats et un trotteur Orlov.

En 2008, notre trotteur prenant de l’âge, j’ai décidé d’acheter un cheval. Par le biais de recherches sur le Frison, j’ai fait la connaissance du Mérens qui m’a tout de suite plu pour sa rusticité, son pied sûr, ses longs crins, sa couleur, son œil vif. De longues observations sur la race et différents élevages ont confirmé mon souhait.

Puis un nouveau séjour prévu en Afrique est venu geler mon intention d’acheter un Mérens. Mais ce projet africain n’arrivant pas en raison de la crise économique, mon idée a repris flamme. Et j’ai pu convaincre Gerd, très occupé professionnellement.

Noel 2011 : Enfin notre séjour vient d’avoir eu lieu chez Christine et Jean-Louis. Nous avons été accueillis très chaleureusement, comme des amis de longue date. Le gîte est décoré avec beaucoup de goût. Quant à l’acquisition d’un Mérens, l’approche professionnelle, la confiance et la patience de Jean- Louis et Christine nous ont convaincus. La visite des troupeaux, les différents entretiens, la monte de quatre chevaux sélectionnés, la recherche approfondie du cheval le mieux adapté sont autant de critères d’un élevage solide et sérieux.

Arrivée avec l’arrogance de ma surestimation, je suis repartie avec une nouvelle vision de l’approche du cheval et surtout l’envie de continuer la philosophie de Christine et Jean-Louis. Un cheval nous a choisis. Il s’appelle Tindall de Lasserre. Je me suis sentie très sûr sur son dos en extérieur et Gerd a été enchanté de la „coolness“ de ce jeune cheval à l’attelage.

Nous sommes impatients de l’accueillir chez nous à la mi-janvier 2012 et de vivre une longue et belle histoire avec lui.

Merci pour tout.

Et voilà ! Je reprends ma rédaction après quelques semaines. Tindall est arrivé à la mi-janvier. Il s’est très bien adapté à sa nouvelle vie et il est devenu un vrai bavarois à part entière puisqu’il mange désormais des branches de sapin qu’il ne connaissait pas et qu’il refusait au début de son séjour. Il a beaucoup de caractère et nous teste sans arrêt. Et oui, c’est comme ca quand on est très intelligent : on sait piéger les humains. J’apprends de toi, tu apprends de moi. Et surtout, il devient de plus en plus beau. Quoi dire de plus : on l’adore notre petit cheval. Nous aimerions en avoir plusieurs comme lui.

Petite anecdote : Gerd se trouve pour des raisons professionnelles jusqu’à la fin avril/début mai 2012 à Pointe-Noire au Congo. Il a emporté dans ses bagages une photo........ de moi, sa femme ? Non, de Tindall !

Claudine et Gerd Muchowski

petit commentaires quelques mois aprés.... Mars 2012

Bonsoir,
les beaux jours sont arrivés, les journées s’allongent, la nature renaît, tout cela donne de la bonne humeur. Donc des nouvelles de Tindall. Je me répète mais je tiens encore une fois avec ce mail exprimer ma reconnaissance. Les promenades en extérieur avec Tindall, c’est un régal même plus un délice. Il est super bien en avant, sûr, il tient le rythme avec les grands chevaux et il adore être en extérieur. Tout simplement génial !
Par contre en carrière, c’est une autre histoire. Il reste planté là, il refuse d’avancer. A la longe, c’est encore pire parce qu’il revient toujours vers moi. Si j’essaie de le renvoyer sur le rond avec le stic (sans le toucher, juste en lui montrant la direction vers l’extérieur, il donne un coup de sabot en direction du stic). Donc j’ai décidé de ne pas le brusquer et de faire le travail en extérieur parce que là il est génial. Je l’ai changé de paddock parce qu’il s’échappe tous les jours. Quand c’est l’heure de manger, il rentre tout seul. Ce n’est pas grave on sait où il est : au foin.
Tout le monde l’adore et il le sait. Sa voisine de box à gauche déménage ce week-end. Sa nouvelle voisine qui est dèjà à l’écurie est calme et gentille. Donc il a à gauche et à droite de chaque côté une jument grise pur-sang arabe. D’un côté Divina, de l’autre Sheena.
Ses sabots poussent maintenant normalement. Plus de fissures. Vendredi, le maréchal-ferrant vient. Il grogne un peu parce que la corne du Mérens est très dure.
Bon voilà à la prochaine fois.
Amitiés

Claudine

QUELQUES MOIS APRES ... ET DES EXPERIENCES EN EXTERIEUR

Chers Christine et Jean-Louis,

félicitations pour tous les beaux bébés. J’espère qu’ils grandissent bien.
Tindall va très bien. Je vais prochainement faire un album-photo pour vous. Nous avons séparés notre pré en deux pour qu’une moitié repousse. Et comme il a beaucoup plu ils font des trous partout en galopant et en freinant brusquement dans l’autre moitié. Comme de ce côté là, ils n’ont pratiqement plus d’herbe à manger, Gerd coupe chaque soir (les chevaux passent la nuit dehors à cause des insectes très aggressifs en Bavière et sont rentrés au plus tard le matin vers 8h30) deux grands sacs d’herbe dans un champ.
Tindall est le chef, il chasse sans arrêt Flint qui a peur de lui. C’est la hiérarchie des chevaux. On y peut rien.
Hier nous sommes allés dans une autre écurie à environ 30 km de chez nous avec Tindall. En effet, une amie qui a déménagé de chez nous avec sa jument m’a invitée à venir faire une balade avec elle. Cela c’est très bien passé. Nous avons rencontré plein de situations : un ruisseau suivant le chemin, des moutons dans un pré avec leurs agneaux qui font des bonds, des joggers, une voiture, des cyclistes, nous avons traversé un tunnel d’autoroute sombre et avec de l’écho, une passante avec un chien èn laisse très aggressif. Elle tenait un très grand parapluie au-dessus de sa tête qui plus le chien tirait plus le parapluie virevoltait au-dessus de la femme, des barrières de chantier, un petit pont en bois. Et le chien de mon amie qui nous accompagnait et qui galopait tantôt devant, tantôt derrière... Tindall a tout bien supporté. Il a été génial. J’étais très fière de lui. Il a enrichi mon dimanche d’une facon très forte. Quand je pense qu’il n’a que cinq ans. Mon amie a trouvé Tindall bien changé. Selon elle qui ne l’a pas vu depuis la fin mars, il a grandi et son arrière-main est encore plus forte. Pourtant, on ne travaille pas beaucoup puisqu’il n’aime pas le manège. Et elle dit que lui et moi formont un couple cheval/cavalier très harmonieux.
Après deux mois sans boulot ni salaire, Gerd a trouvé un chantier à Nouakchott en Mauritanie pour un an environ. Il part le 26 juillet. J’irais lui rendre visite peut-être en septembre. Et surtout j’irais faire un tour au club hippique de la ville qui sur internet paraît très soigné.
Une allemande, Judith Viviani a pris contact avec moi pour l’achat d’un mérens. J’ai bien sûr fait des éloges. Que pourrais-je faire d’autre, moi qui suis si heureuse avec Tindall... et Flint bien entendu. J’adore mes chevaux et ne vis que pour mes animaux. Si les finances nous le permettaient, je viendrais très rapidement acheter un second mérens, Uta étant toujours dans ma tête.
Voilà pour aujourd’hui. Nous allons maintenant passer à table.
Pour l’instant, l’été nous a quittés. Nous n’avons pas plus de 13 à 18 degrés.
Amitiés

Claudine

LE 1er Novembre 2012

Chers parents-éleveurs,

Après les jeux de ballon, j’ai appris à dérouler un petit tapis avec mon nez. Ce n’est pas difficile puisque’il y a des récompenses à l’intérieur. Mais quand même, j’ai remarqué que Claudine en met de moins en moins. C’est le jeu et quand j’ai déroulé, je renroule parce qu’il se pourrait que des friandises soient cachées sous le tapis. Hier le monsieur avec la balance à peser les chevaux est venu nous voir. J’ai été pesé et oui le résultat est en direct rapport avec la bonne herbe de Bavière. Je pèse 572 Kg et donc je vais devoir faire un régime. Le monsieur a dit : il est trop gros pour un frison. Claudine lui a expliqué que je ne suis pas un frison mais un prince noir venu directement d’Ariège. Il ne connaissait pas et a eu beaucoup de difficultés à écrire mon nom. De plus, on m’a mesuré à l’aide d’un laser. Je fais 1m53 au garrot. Claudine a dit : “ce n’est pas possible Jean-Louis a estimé ma taille en fin de croissance dans 1 ou 2 ans à 1m49. Le monsieur a donc vérifié une seconde fois et je fais bien 1m53. Je suis un grand maintenant.Depuis une semaine, j’ai deux nouveaux copains : un grand Oldenburger alezan nommé Pauli et un plus petit cheval de trait mix qui s’appelle Jimmy. Je suis surtout copain avec le grand qui me gratte la crinière. Nous sommes toujours tous les trois ensemble et je suis très heureux parce qu’avec Flint je ne pouvais pas l’approcher. Il a peur de moi,moi si jeune et si gentil.Avec Claudine, nous sortons très souvent en extérieur et je suis beaucoup sollicité par les autres cavaliers qui veulent tous sortir avec moi. Ils disent que Claudine doit être fière de m’avoir parce que je suis si gentil, si sûr et si agréable à vivre. Donc notre calendrier de rendez-vous est très chargé. Sheena, Stern, Billy Haflinger, Cosi et Flint sont des copains et copines avec qui je sors me ballader. Je passe partout et même si des fois j’ai peur je me calme tout de suite. Je regarde toujours minutieusement les chemins par lesquels nous passons et j’enregistre tout dans ma tête comme une carte de randonnée. Je connais beaucoup de ballades et je sais déjà rentrer seul sans que Claudine me guide. Ainsi, elle est tout à fait en sécurité sur mon dos.

Mon occupation préférée, c’est manger . Et pourtant on me restreint. C’est beau la vie surtout la mienne. Maintenant c’est l’automne, je rentre chaque jour crotté de la tête aux pieds mais tellement content de ma liberté et de ma belle vie de cheval.Je fais de gros bisous à Christine, Jean-Louis et à tous mes cousins, cousines, frères, soeurs et copains restés à Lasserre. A bientôt

Tindall de Lasserre

PS. Nous sommes maintenant 4 dans mon groupe. Le petit dernier s’appelle Mamoru , il a 4 ans ½ et c’est un pur-sang arabe. Je joins deux photos : d’abord, je chasse le blanc et ensuite je chasse l’alezan parce que c’est moi le chef. Un point c’est tout. Et encore une photo de moi.