Après des évènement douloureux je me suis demandé quel rêve j’avais que je pouvais accomplir pour continuer d’avancer.Et mon rêve c’était justement de monter à cheval. J’ai eu la chance d’avoir mon cousin qui m’a appris à monter sur la jument Franche Montagne de son conjoint : Athéna. Elle a été merveilleuse, puis un ami m’a permis de monter sa jument Kéty.
Mais très vite j’ai eu envie d’avoir mon cheval à moi. je rêvais d’un frison mais cela n’était pas adapté à mes rêves de grandes randonnées. J’ai donc tapé sur Google "petit cheval noir randonnée" et j’ai découvert la race du Merens.
Ces magnifiques petits chevaux noirs si majestueux et tellement volontaires !!! Vint ensuite le temps de la recherche de l’éleveur. Après beaucoup de contact, de recherche, je me suis arrêté sur le Haras Picard du Sant car on ressentait sur leur site leur amour pour leurs chevaux. Après de multiples échanges nous décidons de se rencontrer une première fois et quinze jours après d’effectuer la transhumance afin de savoir précisément si cela pourrait aller ou non.
Lors de notre première rencontre non seulement nous avons découvert ces chevaux magnifiques mais en plus une façon de monter complètement différente. Mais avant tout une famille fabuleuse très accueillante et très attachée à leur chevaux.
Nous avons commencé par la découverte des troupeaux et là déjà un contact très impressionnant entre les chevaux et les hommes tous très proches de nous et très intéressés. Dès le premier pré visité un groupe nous suivait plus que les autres. Le deuxième jour, exercice d’éthologie plus balade à 3 avec des petits arrêts pour
changer de chevaux.
Tout de suite des affinités se sont crées entre moi et une petite jument merveilleuse avec laquelle je me sentais bien. Troisième jour même programme, et là mes sentiments se sont confirmés. La petite Tsui dégageait une douceur, une volonté impressionnante. Nous la quittons donc en lui disant à très vite pour la
transhumance.
Quinze jours de grosses remises en questions à réaliser que l’on pouvait monter en étant partenaire de son cheval. Pas de mors, pas de violence mais une recherche de la compréhension du cheval et de la manière de lui faire passer le message . Bref ! Nous voila revenu pour la transhumance après ces deux longues semaines. Et là, non sans une certaine fierté, je reconnait ma chère petite Tsui et j’ai le sentiment qu’elle aussi me reconnait car comme la première fois, c’est elle qui vient quand j’entre dans le pré.
C’est avec grand plaisir que je la brosse, que je m’en occupe.Nous partons pour notre première journée de transhumance. Petit à petit les contacts se crées entre les chevaux et les gens. Nous passons la première journée à rassembler le troupeau. Petite panique pour ma princesse ariégeoise car je lui ai mis des sacoches et comme elle n’en avait jamais eu elle a eu un peu peur. Nous décidons donc de lui enlever. Juliette, la fille de Jean-Louis l’éleveur, m’appelle pour rester avec elle et cela m’oblige à dépasser le petit moment de panique.
Nous rassemblons tout le monde et nous nous mettons en route. Les débuts ne sont pas évidents, il faut trouver ses marques, monter au licol éthologique c’est très inhabituel pour moi. Pour me rassurer je parle sans arrêt à ma petite Tsui. Après un parcours formidable dans les bois, les terrains variés nous arrivons à une fontaine où tous les chevaux ont une grande envie de se baigner et surtout de boire. Et là moi qui ai, il fait bien l’avouer, du mal à trouver mes marques,
Jean Louis a l’idée de me faire passer devant avec l’autre cavalière. Eh bien c’était pas triste ma petite Tsui pleine de bonne volonté avait du mal à avancer à cause de mes ordrescomplètement incohérents. Puis vers la fin, miracle, je trouve les bons "boutons" et là cela fonctionne et nous arrivons dans le parc d’un magnifique château. Nous profitons d’un repas pique nique super préparé par nos formidable
intendants. Nous pouvons discuter avec les marcheurs, les autres cavaliers, les intendants. Bref après-midi et soirée très sympathique.
Nous commençons le deuxième jour avec l’épreuve du passage des tunnels le noir total donc j’ai choisi de faire confiance à Tsui car je me suis dis qu’elle saurait mieux faire que moi. Puis après un super pique nique reconstituant un des meilleurs moment de la journée la baignade dans le Salat. Mouillée jusqu’au genou, ma
petite princesse qui nage, un bain formidable !!! Nous arrivons dans un gite où nous passons une soirée géniale à rire comme des fous. Nous avons dormi tous ensemble et malgré les ronfleurs on a dormi comme des loirs.
Nous entamons la dernière journée par un passage magnifique dans les bois à rassembler les chevaux à les guider et les pousser grâce au conseil de Juliette, Esther et Yves. Tous les 3 nous ont accompagné et entouré car ce n’était pas une petite randonnée mais bel et bien une transhumance. Au moment du débriefing de midi je me pose beaucoup de questions : est-ce que je vais pouvoir assurer l’étape de l’après midi vu ce qui est annoncé mais je me suis dit qu’il fallait que je prouve à Jean-Louis et Christine que et surtout à ma petite Tsui que j’étais digne d’elle.
Et là franchement, j’en ai bavé, heureusement Yves a été merveilleux il m’a attendu, encouragé. Comme depuis le début de notre aventure un vrai travail d’équipe.
Je parlais à ma princesse pour nous encourager toutes les deux. Je finis pour arriver à ce fameux lac de montagne où nous sommes en grand bonheur, j’entends Yves me dire ça y est tu l’as fais on est arrivé.
Et bien c’était sans compter sur Jean-Louis qui décide de nous faire continuer encore plus loin et de nouveau passage dans les rochers, dans les paysages superbes comme tout le séjours, mais je craque arrivée à la route et je me
mets à pleurer de fatigue ce qui finalement est ce que j’avais dis à Jean-Louis la vieille j’y arriverai en pleurant mais j’y arriverai. Yves et mon adorable mari m’aident à remonter sur Tsui et c’est elle qui m’aide à finir le chemin.
Je redescends, je pleure dans les bras d’Esther. Mais une fois la fatigue passée le bonheur d’avoir vécu une expérience merveilleuse avec des gens formidables, des chevaux avec une vraie, une belle, une grande personnalité dans des Pyrénées rudes mais magnifiques.
Mais surtout merci à ma princesse Ariégeoise, ma petite Tsui qui me pousse déjà à sortir le meilleur de moi
même afin que je puisse le lui offrir.
Christelle.