AccueilQue d’émotions, que de souvenirs ...
Le cheval de Mérens, c’est une longue histoire. Cette histoire commence sur un chemin de randonnée,
il y a … très longtemps. Depuis, il n’a cessé de trotter dans ma tête, jusqu’à ce que Ismène prenne la
même route que moi.
Le Haras Picard du Sant, c’est par un reportage sur « Equidia »que je le découvre. Un élevage bio,
celui de Jean-Louis et Christine Savignol. Je suis tombée sous le charme de cette famille, leurs
approches de cet animal m’ont totalement séduite.
Une série d’articles parue dans « Cheval Attitude » est venue me conforter dans cette envie de les rencontrer, de suivre une transhumance, de participer à un week-end à thème.
Penser qu’un jour j’irai à Lasserre, au H.P.S. … non, jamais !
C’était sans compter sur Marie, la « tatie » de Sabir des Baydoux, qui a fait de ce rêve une réalité.
Un sifflement retentit et, du fond du pré, sortant de la forêt, arrive au galop un petit troupeau de juments suitées qui vient se grouper auprès de Jean-Louis et Christine. Impressionnant et émouvant, comme tous recherchent leur contact, se bousculant pour être au plus près d’eux, les interpellant d’un coup de tête pour attirer leur attention.
Jean-Louis et Christine passent de l’un à l’autre, distribuant une caresse, un mot rassurant, épiant et surveillant le moindre soucis. Ils évoluent au milieu d’eux, faisant partie intégrante de leur troupeau.
Cette étrange impression qu’ils communiquent, qu’ils se parlent !
Deux pouliches blessées, isolées, leur inquiétude est palpable.
La douceur de la voix rassure, la main caresse et soulage, la tension retombe, Christine sait les apaiser.
Le chemin jusqu’à la sérénité sera long, Christine saura la leur faire retrouver.
Dans l’estive, Christine part à la recherche de ses Mérens. Elle les appelle, demande aux chevaux présents de leurs nouvelles, cherche à savoir où ils sont.
Sans relâche, elle prodigue un mot, un geste, une caresse. Elle écoute, interroge, rassure, Christine chante à leurs oreilles, modulant quelques notes, elle pose ses mains sur un dos douloureux, un flanc rebondi, elle soulage, rassure.
Avant de continuer son chemin à la recherche des chevaux manquants, elle laisse ça et là des poignées de sel, friandise essentielle des chevaux en estive.
Épris de liberté, voilà trois Mérens qui s’évadent !
Voyant notre incapacité à gérer ce « chaos », Jean-Louis intervient, les ordres claquent. Impossible de ne pas obéir.
En maître de « cérémonie », il nous dirige, nous oriente.
L’ego en prend un coup, tant pis, il est des situations où l’acte doit prendre le pas sur la réflexion et surtout l’hésitation !
Tout rentre dans l’ordre, avec la satisfaction d’avoir appris quelque chose ... comme tout au long de ces trois jours passés au HPS.
Je suis consciente d’avoir été une privilégiée durant ce séjour au HPS.
Merci Jean-Louis et Christine de votre accueil chaleureux, gourmet et gourmand, de m’avoir ouvert le confort de votre chambre d’hôte, de m’avoir offert cette superbe balade en calèche, de ce que vous m’avez appris par votre approche du cheval.
Merci, encore et encore, Marie.
J’espère que très vite tu retourneras là-bas … Sabir t’attend !
Je suis troublée de ce que j’ai vécu, vu et ressentis auprès de Christine, Jean-Louis et leurs Princes Noirs.
Tout à la fois impressionnée et émue de tout ce qui les lie.
Au Haras Picard du Sant, l’élevage est un véritable art de vivre, un hymne à la vie.
Béatrice
