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Publié : 21 octobre 2011

L’OURS dans les Pyrénées Ariégeoises attaquerait-il les chevaux de Merens......??

Nul n’est censé ignorer qu’un prédateur a été réintroduit dans nos Pyrénées Ariégeoises

Aujourd’hui se posent un certain nombre de problèmes, faut-il assumer ses responsabilités, donneur d’ordres, état, régions, départements, suivis de l’ours, éleveurs....

Faites vous juges des arguments avancés par le suivi de l’Ours sur un problème rencontré le 30 et 31 juillet 2011 faites vous une opinion, comparez, dites nous et par la même occasion faites en une copie a notre cher PREFET DE L’ARIEGE (qui est le dernier décisionnaire sur les responsabilité par l’intermédiaire du sous préfet de notre district qui est le seul décisionnaire final.... )

jean-francois.couret@ariege.gouv.fr sous prefecture de St GIRONS 09

les faits :

1er acte

le 1er Aout des pécheurs en montagne signalent un cheval mort dans un ruisseau de montagne
nous sommes prévenus par nos confrères la famille BART avec qui nous estivons
Nous nous rendons sur le place le même jour avec la famille BART pour connaitre le cheval décédé : VARGO 2 ans ( deux vertèbres cervicales brisées)
il se trouve au milieu d’un ruisseau de cailloux relativement volumineux

par la même occasion l’on regarde les 19 chevaux présent sur la zone ( Cabanne de GRAOUILLES 1153m) deux jeunes chevaux de 2 ans UKRAINE et UXMAIL semblent boiter fortement. Nous revenons pour les redescendre le lendemain a la clinique de ST AIGNAN Diagonistic ( Fracture antérieur droit pour une et fracture antérieur gauche pour l’autre ) nous les laissons en soins ostéopahtique pendant une dizaine de jours.

UXMAL de Lasserre

UKRAINE de Lasserre

Trois chevaux sur la même zone le même jour ont des accidents graves en même temps. Un cheval ne va pas en courant dans un torrent pour le plaisir. La fuite d’un prédateur est la seule explication car sinon la fuite est sur une zone non risquée. La race cheval est d’ailleurs arrivée jusqu’à nous car leur principal moyen de défense est la fuite.
nous n’avons en 40 années d’estives jamais vus 3 chevaux blessés ou mort de la sorte.

2ème acte

Toujours avec la famille BART ce 2 aout , Nous montons sous le mail de BULARD 4ème etape de notre estive en vallée d’orles a 1800m ou son stationné les chevaux de la famille BART. Là un 4ème cheval immobile est très griévement blessé ( morsure : postérieur, cuisse, sur la tête, griffures parallèles et multiples : dos droite et gauche et sous le ventre coté gauche.)

Impossible de bouger pour ce cheval, qui se trouve 300m environ d’un arbuste ALIZIER TORMINAL
( très important pour le dossier)

La Famille BART a prévenu le suivi de l’ours le jour suivant le 3 aout pour une visite du suivi de l’ours
le vendredi 5 Aout. Entretemps le cheval a été soigné pour éviter les infections.

La visite sur l’estive du suivi de l’ours a été relativement rapide sur notre cas, peu de recherche d’indices autour du cheval ( trace de pattes ???) car le cheval n’avait aucune agression directe.

Le même jour le suivi de l’ours est monté sur la dernière partie de l’estive pour analyser si l’ours pouvait ou non être en cause.
Sur place les technicien ont privilégié l’attaque d’un chien errant pour les morsures ( 16mm de diamère.....)( non signalé par les bergers ou éleveurs ) et pour les griffures ( grattage sur un Alizier torminal épaisseur des plus grosses branches 2.5cm)

doublement de la cuisse postérieur droit

infection derrière le postérieur droit

Du fait de la perplexité du dossier nous avons demandés a un ZOOLOGUE indépendant de venir faire une expertise étant donné ces connaissance en ZOOLOGIE.

Par ailleurs, nous n’avons pas le droit de nous représenter nous même sur les commissions de dédommagement OURS suivant l’arrété prefectoral (la CIDO ne regroupe que les membres qui ont été désignés par l’arrêté préfectoral du 21 février 2003.)..........mais nous pouvons nous faire représenter.... par les membres de la commission

Tous nos chevaux sont éduqués dès leur naissance, sont en contact permanent avec l’homme et recherchent sont contact, ils pratiquent tous les estives depuis leur premier anniversaire et sont éduqués par les anciens. Seul des prédateurs peuvent les pousser aux extrêmes.

Plusieurs jours après une vingtaine ,nous avons fait venir un spécialiste des traces qui a relevé une dizaine d’empreintes d’ours sur un rayon d’une centaine de mètres autour du cheval décédé VARGO avec réalisation de moulages ( cela a nécessité une dizaine de personnes pendant 5 heures ) ce qui évidement n’a pas été fait par les techniciens du suivi ours resté environ 30mn sur place....

voici le RAPPORT de Mr Jean Pierre LARZABAL sur le cheval agressé SAMOURAI griffures, morsures...Zoologue indépendant intervenu a notre demande

Je, soussigné, Jean-Baptiste LARZABAL,

 Ingénieur en agriculture de l’ESAP (délivré par le Ministère de l’agriculture - JO du 6 Mai 1972)
 Professeur titulaire de lycée professionnel agricole, spécialisé en zootechnie (23 Juin 1982).
 Professeur certifié en sciences et technologies agronomiques et de l’environnement (ministère de l’agriculture et de la pêche – 25 juin 1993)
Actuellement retraité

demeurant à 65400 Arcizans-Dessus,

avons été contacté par téléphone par Monsieur BART Jean, dans la soirée du 05/08/2011. Il m’a demandé de le rencontrer sur l’estive d’Orle où un cheval s’y trouve blessé. L’éleveur en a informé l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage). Les agents mandatés se sont alors rendus sur place et ont annoncé que les blessures du cheval Samouraï n’étaient pas imputables à un ours mais à des branches lors d’un déplacement rapide dans la forêt.

LES OPERATIONS DE CONSTAT
Effectuées par Jean- Baptiste LARZABAL
Pour le compte de M. Jean BART, éleveur à 09800 Bonac- Irazein
Sur cheval Mérens lui appartenant, pour lequel il me précise le numéro d’identification : 06237 754G

Je me suis rendu sur le site de Bulared accompagné de M. Philippe BART, représentant son frère Jean Bart empêché et de Mademoiselle Elodie Amilhat Animatrice de l’ASPAP

Historique :
Le 1er Aout M. Philippe Bart a découvert un cheval mort et deux chevaux blessés au lieu dit Graouillès, en vallée d’Orle.
Le 2 Aout les chevaux blessés ont été redescendus pour être soignés. M. Philippe Bart s’est alors rendu à Bulared pour voir son troupeau de Mérens et celui de son frère Jean, géré en commun. C’est alors qu’il découvre le cheval Samouraï Blessé.
L’ONCFS en a été informé dans la soirée.
Le 3 Aout, par temps de brouillard, les agents missionnés par l’ONCFS sont montés en vallée d’Orle pour établir 2 constats :-l’un, à l’estive de Graouillés pour le compte de M. Savignol Jean-Louis, -l’autre, à l’estive de Bulared pour le compte de M. Jean Bart.

LE RAPPORT DE CONSTATLe 06/08/2011 CHEVAL ANALYSÉ SAMOURAI

Arrivé à l’estive de Bulared en vallée d’Orle, on aperçoit une douzaine de chevaux dont un seul en rive gauche d’un filet d’eau coulant au fond d’un lit rocheux en V ; bien que profond d’environ 3 mètres nous le franchissons aisément en suivant le sentier.

Tous les chevaux pâturent à l’exception de ce dernier « Samouraï d’Autet ». Il se tient debout, pattes écartées à quelques mètres du sentier que nous avons emprunté. (Photo Samouraï 1). On peut observer de nombreuses traces et blessures : certaines sont profondes, d’autres paraissent superficielles.
Nous avons identifié 10 plaies ouvertes et de nombreux sillons sur différentes parties du corps où les poils et la peau ont été arrachés ; Parmi ces derniers nous avons retenu les ensembles de sillons parallèles les plus visibles.
Il convient de préciser que les prises de photos ont été rendues difficiles par le fait que pour en éloigner les mouches, aussitôt après désinfection, toutes les blessures avaient été recouvertes par pulvérisation de substances répulsives brillantes.

Voici le détail des blessures profondes et des sillons cutanés :

1) Les blessures profondes

11) Sur le membre arrière Gauche
a)-Dans la face antérieure de la cuisse, au niveau du grasset, on observe 2 blessures transversales parallèles profondes avec écoulement de sang et de pus, dures au toucher. Elles sont accompagnées en partie supérieure de plusieurs sillons facilement perceptibles au toucher. (Photo Samouraï 11a)
b)-Dans le côté droit du métatarse on note un sillon longitudinal descendant d’environ 8 cm. où poils et épiderme sont arrachés. Il se poursuit par une déchirure de la peau laissant apparaitre une blessure de 6cm de long située au tiers inférieur du métatarse. Dans sa partie basse la blessure s’élargit jusqu’à 2cm et la profondeur visible est d’environ 3 cm. (Photo Samouraï 11b)

12) sur le membre arrière Droit
a)-Au niveau du jarret, dans la face arrière au niveau de l’articulation tibia-tarse- métatarse on note qu’un bout de peau a été arraché et que les bordures sont déchirées. La blessure d’environ 6 cm de diamètre laisse apparaître les chairs sous-jacentes partiellement déchirées (photo Samouraï 12a)
b)-Sur la fesse, (dans la face arrière de la cuisse), en partie haute on note une blessure transversale de 4cm de longueur à moitié recouverte par la peau supérieure pendante. Il en sort un écoulement continu de gouttes de sang et de pus. (Photo Samouraï 12b)

13) Dans la partie avant
a)Entre les deux membres antérieurs, en partie centrale du poitrail, on observe une blessure longitudinale où la peau apparait comme tranchée et laisse apparaitre les tissus sous-jacents. (Photos Samouraï 13a)
b) Au niveau de l’articulation- humérus radius- gauche, on observe une coupure horizontale avec décollement de la peau sur toute la partie arrière du membre avec léger débordement sur la partie interne (partie droite du membre) et sur la partie externe (partie gauche du membre). (Photos Samouraï 13b)
Il est à noter que l’animal a les blessures les plus profondes à l’arrière des membres postérieurs et d’un membre antérieur.

14) Sur la tête
On observe deux trous distants l’un de l’autre de 150 mm.
141) La perforation de gauche à un diamètre de 16 mm. (Photos Samouraï 141)
142) Celle de droite a apparemment un diamètre équivalent. Cette dernière est située sur le bord droit de la crinière et les crins sont collés entre eux et couverts de produits de soins. (Photos Samouraï 142)Autour de cette blessure, le cheval manifeste une grande sensibilité au toucher ; il n’a pas été possible d’en dégager les crins pour en faire une photo claire.
Ce diamètre de perforation correspond à celui d’une canine d’ours à l’exclusion de celle de tout autre grand carnivore tel que loups et chiens dont les canines ne dépassent pas 10 à 11mm.
L’écartement entre les deux perforations situées sur la surface plane du crane est de 150 mm. Cela suppose une mâchoire longue, équipée de canines qui pour le diamètre observé correspondent habituellement à une longueur de 30 à 40 mm ; l’ouverture de la mâchoire au niveau des canines est alors de 200 à 210 mm.
Le seul grand carnivore à mâchoire longue qui dans les Pyrénées peut laisser une telle empreinte c’est l’ours.

15) Sur la ligne supérieure du dos
On observe deux ensembles de blessures, l’une sur le dos et l’autre sur la croupe ; pour chacune d’elles, la peau y a été découpée sur 150mm de largeur comme par une griffure mais les produits qui les recouvrent ne nous ont pas permis d’évaluer avec précision la forme et la profondeur des blessures. (Photos Samouraï 151 et 152)

2) Les ensembles de sillons cutanés

Nous avons retenu six ensembles de sillons parallèles où le poil a été arraché et la peau a été tranchée ou arrachée. (Voir schéma sur lequel les ensembles de sillons ont été positionnés) La presque totalité est en cours de cicatrisation.
L’orientation de chaque ensemble de sillons est différente ; chaque fois que cela apparait nécessaire, pour plus de clarté, nous les traduisons en orientation des heures d’une horloge.

Le coté droit du cheval marqué par deux ensembles de sillons.
21) Sur le coté droit de la cage thoracique : deux sillons parallèles, avec écartement de 18 mm, orientés sur deux heures. (Photos Samouraï 21)
22) Sur la partie arrière de l’omoplate droite : deux sillons parallèles, avec écartement de 70mm, orientés sur douze heures. (Photos Samouraï 22)

Le coté gauche du cheval marqué par quatre ensembles de sillons.
23) Sur le bassin : deux sillons parallèles avec écartement de 110mm.
24) A l’arrière de l’omoplate : trois sillons avec un écartement de 90mm.
25) Sur le cou : cinq sillons parallèles avec un écartement total de 140mm.

Pour chaque ensemble, le nombre de sillons visibles va de deux à cinq.
L’intervalle moyen minimum mesuré entre deux sillons est de 18mm. (Samouraï) soit une largeur totale minimale de la patte de 94mm à 100mm.
L’empreinte de tous les grands mammifères (loups, chiens, lynx) à l’exception de l’ours, est composée de quatre doigts et représente en bout de patte une largeur totale inférieure à
70 mm.
L’empreinte du pied d’un ours est le seul à avoir cinq doigts et ses griffes sont particulièrement longues peuvent s’écarter les unes des autres ; Dans le cas présent nous avons noté 110mm et 140 mm.
Le seul grand carnivore présent dans les Pyrénées à imprimer cinq doigts et des pattes aussi larges c’est l’ours.

Chaque ensemble de sillons parallèles correspond à un coup de patte.
Les orientations différentes des sillons traduisent des approches et des angles d’attaques différentes. Nous avons pu déterminer que le cheval a reçu au moins quatre assauts.

Les éléments présentés ci-dessus nous permettent d’affirmer que :
Chaque ensemble de sillons parallèles n’est pas le fait du hasard mais correspond à une griffure de carnivore aux griffes acérées au point de traverser la peau d’un cheval et de lui infliger des blessures profondes. Ces sillons parallèles sont le fait d’un grand carnivore qui est assez grand pour atteindre le dos et la tête, et assez fort pour attaquer un cheval mâle adulte.
Le cheval Samouraï porte des sillons de blessures correspondants à 4 assauts différents.
Le grand carnivore qui a attaqué ce cheval et qui a laissé des empreintes de 110 à 140 mm de largeur et qui a 5 doigts est un ours.
Il n’y a donc aucun doute possible sur l’auteur de cette attaque.

On peut ajouter que les jours précédents, l’attaque d’un ours s’était porté sur une brebis à environ 800m du pâturage de Bulared.

Eléments de contestation sur les conclusions
des agents missionnés par l’ONCFS
attribuant les blessures de Samouraï aux branches de la forêt lors d’un déplacement rapide

Nous apportons les précisions suivantes.

1) Analyse du comportement du cheval par rapport au groupe dont il fait partie

Le cheval Samouraï se trouvait dans un groupe avec lequel il avait établi des liens sociaux forts. Il se positionnait comme mâle dominant cherchant à défendre le groupe et plus particulièrement les femelles jusqu’à sa castration en 2009. Depuis, ces reflexes ont pu diminuer mais ils sont encore bien présents. Lors de cette attaque il a affronté l’ours à plusieurs reprises.
Un cheval bien inséré socialement comme c’est le cas de Samouraï ne quitte pas son groupe pour un autre territoire difficile d’accès alors qu’il dispose de bons pâturages tels que ceux que nous avons observés à Bulared.

2) Analyse des blessures du cheval

Des branches auraient occasionné des blessures lors d’un déplacement rapide du cheval dans une forêt. Dans ce cas, la majorité des sillons et des blessures devraient apparaitre sur un plan horizontal. Nous constatons que presque toutes sont obliques ou descendantes.
De même, lors du déplacement rapide du cheval, les blessures devraient apparaitre dans la partie avant du tronc et des membres. Or nous constatons au contraire que trois blessures profondes se trouvent à l’arrière (fesse et tarse droit), et cinq autres ont été faites de haut en bas ( dos, grasset gauche et tête) ; toutes ont été causées par des objets tranchants, à l’exception de celles de la tête où les perforations sont dues à des objets pointus.
En aucun cas des branches n’ont pu provoquer ces blessures par frottement ou par perforation.

3) Analyse des lieux

Le cheval se trouve sur le plateau de Bulared à une altitude d’environ 1700m. Sur ce plateau il n’y a pas de forêt.
La forêt se trouve à l’étage en dessous au lieu dit « Artigole » à une altitude de 1450m ; cela représente un dénivelé de 250m et de plus, le chemin pour y accéder est difficile tant pour les chevaux que pour les hommes.
Dans l’historique des événements que nous avons sollicités auprès des éleveurs, (M. Jean Bart et M. Philippe Bart qui mènent leur troupeau respectif de Mérens collectivement) nous n’avons décelé aucun fait qui aurait justifié l’abandon de son groupe par le cheval Samouraï, aucun fait qui justifierait une descente vers le plateau inférieur d’Artigole pour courir dans la forêt.
Le cheval Samouraï a été trouvé blessé, rive gauche, à une vingtaine de mètres d’un torrent au fond duquel coule un petit filet d’eau. Le piétinement du sol et des crottes qu’il a déversées sur une surface d’environ 10 m2, constituent une tache noire aisément repérable. Cela traduit l’incapacité dans laquelle il se trouvait de se déplacer seul. (Samouraï Photo 1)
Le jour de la découverte de ses blessures, afin de le rapprocher du lieu d’abreuvement et du passage qui lui permettrait de rejoindre son groupe l’éleveur est parvenu à le faire marcher sur une vingtaine de mètres. Depuis, il se trouve toujours au même endroit dans l’incapacité totale, encore actuellement, de se déplacer pour pâturer, pour s’abreuver, ou pour rejoindre son groupe. Le cheval se maintient à peine debout, avec les pattes avant et arrière légèrement écartées.
Nous avons essayé de le faire marcher. Lorsqu’il avance les membres antérieurs d’un petit pas les pattes arrières suivent difficilement ou ne pouvant les déplacer il reste un instant campé en déséquilibre avant, puis repositionne les membres antérieurs pour revenir à la position d’équilibre précédent.
Son handicap actuel est tellement important que pour le maintenir en vie, l’éleveur n’a pas d’autre solution que de monter tous les jours pour lui porter à manger (grain d’orge et pain sec) et de le faire boire dans une gamelle.
S’il avait été blessé dans l’étage au dessous où se trouve la première forêt il aurait été totalement incapable de remonter à l’endroit où il a été retrouvé.

La forme des blessures ainsi que leur localisation sur le corps de Samuraï,
L’éloignement de la forêt dans laquelle il se serait blessé,
L’impossibilité de marcher dans laquelle il se trouve actuellement
rendent totalement invraisemblables les conclusions orales présentées le jour du constat par les agents missionnés par l’ONCFS.

LARZABAL Jean-Baptiste

RAPPORT DE CONSTAT sur le cheval VARGO mort et sur les chevaux blessés UKRAINE et UXMAL

Je, soussigné, Jean-Baptiste LARZABAL,

 Ingénieur en agriculture de l’ESAP (délivré par le Ministère de l’agriculture - JO du 6 Mai 1972)
 Professeur titulaire de lycée professionnel agricole, spécialisé en zootechnie (23 Juin 1982).
 Professeur certifié en sciences et technologies agronomiques et de l’environnement (ministère de l’agriculture et de la pêche – 25 juin 1993)
Actuellement retraité

demeurant à 65400 Arcizans-Dessus,

J’ai été contacté par téléphone par Madame Christine SAVIGNOL, dans la soirée du 05/08/2011 pour m’informer que le premier Août elle avait trouvé dans le torrent de l’estive d’Orle
 le cadavre de son cheval Vargo qui était âgé de deux ans.
- deux Pouliches de trois ans, gravement blessées.
L’ONCFS en a été informé le 02/08/2011. Les agents mandatés se sont alors rendus sur place le 03/08/2011 et ont annoncé qu’ils n’avaient observé aucune trace d’ours.
Lors de mon déplacement en vallée d’Orle prévu pour le 06/08/2011, elle a souhaité ma visite sur les lieux où le cadavre a été trouvé.

LES OPERATIONS DE CONSTAT
Effectuées par Jean- Baptiste LARZABAL
Pour le compte de M. et Mme SAVIGNOL sur cheval Mérens lui appartenant, pour lequel le numéro d’identification fourni par le propriétaire est :
VARGO de LASSERRE né le 6 mai 2009 n° puce 250259600426541 n° SIRE 09213809P

Je me suis rendu sur l’estive de Graouillés accompagné de M. Philippe BART, éleveur de chevaux Mérens et qui transhume sur un plateau supérieur de la vallée d’Orle et qui le 1er Août a découvert le cadavre de Vargo.

Arrivé à l’estive de Graouillés en vallée d’Orle, plateau herbeux situé à environ 1150 m d’altitude, nous sommes allés vers le torrent d’Orle à un endroit où on peut le franchir sans difficulté car contrairement à la partie aval, il n’est pas encombré par des gros blocs. L’éleveur présent qui connaît bien l’estive précise que ce passage est emprunté habituellement par les chevaux pour changer de rive 
A une dizaine de mètres en aval de ce passage à gué, le cadavre d’un cheval Mérens appelé Vargo, git en bordure du torrent, dans une zone où le lit est constitué de gros blocs de pierre et des éléments de gros rochers.
L’animal repose sur le coté droit.
La tête est repliée de façon inhabituelle sous le membre avant droit et dépasse vers l’arrière la ligne de l’aplomb.
La bouche est à moitié ouverte.
La courbure du cou est marquée par des angles apparaissant après la 2ième et la 5ième vertèbre cervicale- ce qui peut correspondre à des ruptures de la colonne vertébrale.
La peau de l’animal est tendue par le gonflement de la cavité abdominale et la peau est lardée de profonds sillons sur le côté gauche.
Au niveau du grasset on note une découpe de la peau sur environ 56 cm2 (8cm*7 cm) et un décollement de la peau au niveau de l’hypoderme ; il m’a été précisé que cela avait été pratiqué par les agents de l’ONCFS recherchant des hématomes.
Une observation attentive de l’animal ne nous a pas permis de découvrir une quelconque empreinte ou blessure sur l’ensemble de la peau.
L’éleveur qui a dû déplacer partiellement le cadavre pour le mettre hors du torrent et pour déterminer l’identité du cheval, n’a également observé aucune blessure particulière.

Après la visite pour constat des agents de l’ONCFS, les éleveurs présents ont procédé à cette découpe de la peau pour y favoriser la pénétration rapide des nécrophages et la disparition rapide des chairs du cadavre.

Lors de la découverte du cadavre, deux pouliches de 3 ans étaient blessées et se trouvaient à quelques mètres du gué.
Nous n’avons pas vu les 2 pouliches de 3 ans car elles étaient en soin chez un vétérinaire.

ANALYSE du comportement de ces chevaux et des causes possibles.
Trois accidents survenus sur un même lieu avec pour chacun des fractures de membres ou de colonne vertébrale ne peut être le fait du hasard. Ils ne peuvent non plus être le fait de jeux que pratiquent parfois des chevaux jeunes lorsque l’espace est bien dégagé.
Ils ne peuvent être le fait d’une pression de bousculade comme il en arrive parfois à l’approche d’aliment ou de boisson attractifs.
Les Mérens sont réputés pour leur aptitude à marcher en assurant leur pas en terrain difficile.
Les deux pouliches ont déjà passé un été sur cette estive et connaissent donc bien les lieux.
La chute mortelle de Vargo en se jetant dans la rivière à une dizaine de mètres en aval du gué n’a pu se faire que parce qu’il a été saisi par une peur panique soudaine et intense au point de sauter n’importe où, alors qu’habituellement ces mêmes obstacles seraient contournés avec une extrême prudence.
Un tel comportement de fuite de Vargo et des deux autres compagnes n’a pu être suscité que par une poursuite par animal assez grand pour inspirer la peur.
Aucun chien errant ou divaguant n’a été aperçu ou signalé par les différents éleveurs qui sillonnent ces estives.
Par contre le 2 Août, un cheval Samouraï de Monsieur Bart a été trouvé dans cette même vallée avec de nombreuses blessures. Le constat effectué le 06/08/2011 a permis de voir les nombreuses griffures d’ours sur la peau du cheval.
La présence de l’ours a été également signalée à plusieurs reprises à moins de 1km de ces estives où plusieurs attaques sur brebis ont été répertoriées quelques jours avant, ainsi qu’après le 1 Août.
Dans ce même versant de vallée à environ 800m, entre le 29 juillet et le 1 août, l’ours n’a pas hésité à attaquer à plusieurs reprises un cheval dominant qui lui a tenu tête.

Même si l’ours n’a pas attaqué ces trois animaux dans leur chair, il y a de très fortes probabilités qu’il ait provoqué la panique et la fuite, cause de ces accidents.

LARZABAL Jean-Baptiste