Partie seule pour vivre une "aventure". Difficile de savoir ce qui m’attendait, je monte depuis un an et demi et me voilà embarquée pour accompagner un troupeau aux estives..... Mais quelle idée ! Serais-je à la hauteur et que seront mes compagnons d’aventure pour rencontrer les merens. Vais-je leur plaire à ces princes noirs de
l’Ariège ? Ça y est, on y est, c’est parti, on m’en confie un ou une en fait, "Hermine", une poulinière de 17 ans. J’ai dû embarquer de Belgique la pluie et le vent.... Des conditions extrêmes pour faire connaissance mais des conditions évidentes pour se serrer les coudes. Une équipe de choc pour parcourir les chemins transformés en
torrents de boue, les ruisseaux devenus des rivières violentes, les bottes pleines d’eau, trempée jusqu’à la première couche. Mais il y a une nuit au château, une chaleur humaine débordante, des éclats de rire à pleines dents qui sont là pour nous aider à tenir le coup. En transhumance, aucun jour ne se ressemble. Pour le deuxième jour on connaîtra le parcage des chevaux, épreuve pour laquelle il vaut mieux comprendre très vite le langage de Jean-Louis. Mais pour moi, il y aura surtout les tunnels, qu’est-ce que c’était bon ! Une montée d’adrénaline comme je les aime. Des princes noirs qui font demi tour au galop sur vous placé en première ligne... quelle aventure ! Puis une nuit en altitude avec tous mes compagnons d’aventure en attendant de vivre le 3ème jour. En fin de soirée, un passage à Canne pour que chacun puisse devenir la star d’un instant en espérant que la prune du soir nous donne le chemin pour trouver le soleil avant d’arriver aux estives. Il n’y aura pas d’estive mais une course au soleil avec des compagnons d’aventure dans un galop de joie.
Merci de tout coeur à Christine, Jean-Louis, Martine, Bernard, Laurence, Jean-Claude, Juliette, Esther, les propriétaires du refuge.... bonheur sans qui tout cela ne serait pas. Et n’oublions pas Nina !