A travers les paysages de l’Ariège.
L’Ariège est pleine de lumière et de contrastes. Entre les couleurs intenses, des forêts, des prairies, des montagnes qui s’étalent à perte de vue tout autour de vous …. Un troupeau de 25 Mérens sillonnent ce tableau.
L’Ariège doit être cela, un patchwork de paysage. Nous sommes partis pour un périple !!! de 4 jours !! sur ce sol superbe, aux couleurs et ambiances chaleureuses.
1er jour le 9 octobre 2008
Me voilà partie de ma région parisienne, direction Lasserre.
Après près de 8h de route me voilà arrivé au Haras Picard du Sant … non sans détour et « plantage » de chemins !!!!
Je fais connaissance avec Martine, Chantal et Christine la Maîtresse de maison.
Nous allons toutes les 4 rejoindre la reste de la compagnie, déjà affairé à trier les chevaux à l’Estive.
Je fais connaissance d’Esther, Jean-Claude, Saskia, Jean Louis Savignol, Fanny et Chanel sa petite chienne Jack russel pas du tout effarouché par le troupeau.
Nous préparons les montures (brossage, curage de pieds, sellage)
Je choisirai une selle Western car je déteste les classiques, elles me rappelle trop mes époques bac à sable …comme dirai Jean louis.
Nous voilà partis.
Jean Claude monte Nina de Lasserre, Isabelle Latou, Esther Pyrène, et j’en oubli des cow-boys, moi j’ai Rahan, un jeune poulain de 3 ans, 7ième poulain national.
Enfin pour surveiller toute cette troupe Toxane, le labrador de la famille.
Il est entre 16H et 17h, nous voilà partis à la conquête de l’Ariège et ces Vallées … entre croisé de pluie.
Nous traversons une route forestière pour arriver vers la vallée d’Orles.
Nous trions les chevaux, et en ramenons certains sur une autres pâture.
De retour au site nous dessellons, donnons une tambouille d’Orge et Zou au dodo pour ces fidèles compagnons.
Le lendemain, la fête des 20 ans de la fédération Pastorale avec 9 pays représentés battra son plein.
Le troupeau de Jean Louis fera l’ouverture. Nous bivouaquerons ici, sur un terrain un peu en retrait, autour d’un feu de camp, soit dans la grange ou dans une tente...
Au 1er étage de la grange, environ une 10 aine de personne peuvent y dormir, c’est une pièce composé de plusieurs matelas à même le sol. Je choisirai le 1er étage. J’étais cependant surprise comme peut être d’autres l’étaient … qu’on ne pouvait se laver, et qu’on allait vivre ces 4 jours comme Crocodile Dundy.
Au menu Lentilles, saucisses et saucisson, quiche de légume faite par Esther, fromage, jus de pomme maison, bière vin ET la miche de pays immense !!!
Comme dessert un gâteau de noix et un autre aux fruits confits. Tous ca autour du feu comme des vrais cow boys.
Maintenant il est temps d’aller dormir sur un simple matelas avec son petit sac de couchage. Demain levé 8h au chant des oiseaux du portable de Jean Louis.
2eme jours
Nous voilà debout, petit déjeuner avalé vers 8h30 9h. Nous remballons nos sacs, remettons la grange en ordre, chargeons les sacs dans le 4X4 sous l’œil attentif de Tox et Chanel.
Nous allons ensuite préparer les chevaux … mais avant de préparer il faut retrouver son binôme !! et cela n’est pas une mince affaire, … allé le trouver parmi plus d’une 20aine de chevaux tous noirs !! Les moyen de « reconnaissage » les fers aux antérieurs, la crinière, l’œil … qui se dit … oh non encore elle !! Je pense que Rahan à dû ce le dire quelque fois.
Une fois cela fait, nous les préparons. Nous montons en selle, pour allé chercher les chevaux, mis le soir d’avant dans un autre parc. Ils iront rejoindre leurs compagnons. Tous les chevaux de hier n’étais pas tous à Jean Louis je crois.
Nous voilà parti, pour … un peu de route … trois cavaliers ouvre la route, Jean claude, Fanny et moi suivis de Jean Louis avec la juments de tête. Rahan qui le jour d’avant avait plus envie de trotter et de manger, que de faire du pas, …me fait mentir aujourd’hui car aujourd’hui c’est d’un pas très nonchalant qu’il avance sacré Rahan !! Mais je l’aime temps malgré tout. Ne dit on pas les bons chevaux s’échauffent en mangeant ?
Il fait chaud, le soleil nous caresse, et fait briller ces poils magnifiques de nos montures !! Nous avançons au rythme des sabots foulants le bitume. Les heures défilent … puis soudain quelque chose vient arrêter notre paisible traversé !! Yves notre photographe, vient de chuter !!
Stupeur totale, entre Saskia, Fanny, Hesther et moi, tout le monde descend de cheval, on retient celui de Yves qui est tout tremblant de ce qui vient de ce passer. Jean Louis est plus en avant avec le troupeau qu’il ne peu arrêter. Yves est allongé par terre en appui sur un coude, sa tête est toute proche de pylône électrique en bois, on a peur qu’il se soit cogné la tête en tombant étant donné qu’il n’avait ni casque ni bombe !!! L’appareil photo est mort, mais lui se relève, il a mal à la cheville et à l’épaule.
Je pars en avant pour prévenir Jean Louis. Mais il poursuivra son chemin avec le troupeau, nous irons le rejoindre quand yves sera remonté en selle. En fait le cheval a été surpris par un chien sorti de je ne sais ou, qui soudainement se mis à aboyer. Yves surpris lorsqu’il consultait ses photos, chuta, et ne pu se retenir.
Nous arrivons à notre pause déjeunée, ouvrons la clôture d’un parc près d’une rivière, laissons passer tout le monde et refermons avec de la ficelle bleue !! Déshabillons nos chevaux afin qu’ils sèchent et qu’ils récupèrent.
Pique nique partie près du troupeau. Pain omelette d’œufs durs…. qu’Hesther avait dans la sacoche, fromage, saucisse, fruits, eau.
Jean Louis en profita pour faire un soin à Yves.
L’après midi nous allions être gâtés … !!! Direction le Cirque de Campuls avec sa magnifique cascade. Site protégé de l’ONF
Une montée enfin … des montées abruptes sur terrains boueux !!Des dénivelés important et sous la pluie, avec les branches d’arbres qui vous fouettent le visage ! Certaines autres ou vous êtes obligé de vous coucher sur l’encolure ou la croupe du cheval, pour ne former qu’un et arriver à passer.
Il est important lors de ces moments d’encourager votre compagnon et surtout de lui laisser les reines longues !! Il est seul maître de la situation. Travail, individuel, émotion, adrénaline,, bref tout y est.
J’ai confiance en Rahan, je sais qu’il en est capable et qu’il saura juger du meilleur chemin, je l’encourage, le félicite, le caresse, il a un pied sûr, très précis et est super réfléchit, nous soulageons les reins en nous mettant en appuie sur la pointe des pieds, les fesses en l’air agrippés à la crinière.
Nos montures fument, soufflent, je sens sous mes jambes son estomac ce dilater, sous ses grandes respirations. Ils effectuent un travail extraordinaire. Arrivé sur un petit plateau, je met pied à terre et re-avance ma selle qui a glissé. D’autres refonds des réglages. Nous voilà reparti le chemin est moins dur.
Nous voilà face à une côte (petite), un arbre au milieu, à gauche le chemin est impossible sauf sans nous sur la selle, à droite seules quelques petites branches. !!
Quel chemin prendre ? Evident celui de droite.. celui crié par Esther plus loin en avant !! Mais Rahan en décida autrement ! Déjà lancé avant que je dise quoi que ce soit. Ce sera celui de gauche. RAHAN à droite !!!! Mais non me dit il celui de gauche c’est plus marrant !!! Morte de rire !! Je ne l’étais pas. Le dos collé à ma selle, ma tête sur ses fesses, j’ai posé les reines au pommeau et c’est parti !!!! j’évacue les branches m’en prend une autre dans le nez, bref je suis passé !! sans emmener l’arbre !!
Rahan tu as fait exprès n’est ce pas ?? La réponse fût … je broute de l’herbe .. !! ok j’ai compris
Pour les suivantes ce n’était pas évident ! Elles ont suivi le même chemin. Fanny passa et tomba sur la fin. Saskia ... on ne voyait plus que les bottes qui dépassait de l’arbre, mais le cheval lui est passé !! C’était presque du « vidéo gag ». Nous fîmes une petit halte et yves manqua d’avoir son cheval sur les genoux car il éprouva une soudaine envie de se rouler dans l’herbe. On continua un petit moment à cheval, puis nous finissions à pieds afin de rendre hommage à nos compagnons qui ont quand même près de 100kg sur le dos, cavalier, selle et sacoche.
Le cheval en longe, marche derrière nous. Rahan me suivait consciencieusement.
Nous arrivâmes sur un magnifique plateau de bergers avec au fond une superbe cascade, plus d’une centaine de moutons et brebis, 3 chevaux et 2 ou 3 border collie. Nous attachons les chevaux, dessellons et préparons leur orge, puis nous lâchons tout le monde !!!
Nous montons nos tentes, puis nous allons chercher du bois certes mouillé, pour réalimenter le feu qui n’est composé plus que de braises. La bergerie ne fait pas plus que 7 ou 9m², et nous serons une petite douzaine à manger autour d’une petite table.
Au menu vin chaud, bière, agneau au pot à défaut d’avoir une poule, fromage d’Ariège, dessert.
Puis vient l’heure d’aller se coucher dans notre abris de fortune, à la lueur de notre torche. Nous sommes à 2 ou 3 par tentes.
Nos tentes sont en enclos, eh oui nous sommes parquer par un simple fil bleu, pour évité que le troupeau nous rende visite d’un peu trop près.
3ème jour
La nuit fût longue et mouvementé … les chevaux étaient excités, les moutons sonnaient des cloches, la grêle tombait, et le sol pas vraiment confortable. Dès 5h je n’arrivais plus à dormir et l’envie d’allée rendre visite au WC naturel me trottai dans l’esprit.
Tout le monde se leva vers 8h mais Hesther était déjà prête.
Le lavage matinal s’effectua dans le ruisseau ainsi que le brossage des dents. Nous laissons nos tentes séchées durant le petit déjeuné car la grêle avait gelée nos fermetures.
Tartine de miel, confiture maison, café, thé, jus d’orange avalé, nous devions chercher nos chevaux qui étaient monté très haut durant la nuit.
Nous préparons nos montures jusqu’à ce qu’elles soient impeccables car aujourd’hui nous traversons le village de Seix.
Le soleil se leva et ce fût super agréable, on se réchauffait.
La journée fût longue et pas sans rebondissement. Le chemin fût quelque fois difficile pour les chevaux : comme passer entre un tronc scié en deux dont l’espacement était environ de un mètre. Les chevaux les plus fins et les plus hauts passaient sans encombres, mais d’autres n’osaient pas et on dû faire le tour plus haut.
Isa fût blessée à la cheville après le repas de midi lorsque nous reprîmes les montures, mais remonta à cheval.
La traversée du village était hard face à des automobilistes plus qu’impatient faisant vrombirent leurs moteurs !! L’envie que le troupeau leurs montent sur le capot ne manquaient pas.
Vers la fin de journée, nous nous faisions attaquer par trois chiens pas très sympathiques envoyé par un paysan, mécontent que des chevaux empreintent le chemin.
J’étais la dernière à passer le virage quand les trois chiens regardèrent en direction de la ferme et me chargèrent, tous crocs dehors en direction des cuisses de Rahan. J’ai dû partir un instant au galop pour les écarter jusqu’à ce qu’yves leur face méchamment volt face.
Plus tard je mis pieds à terre pour laisser souffler Rahan, et le soulager.
Nous arrivions enfin à notre dernier bivouac, fait de chalet en bois avec là !!!! DOUCHE et toilette en dur.
Nous dessellions et donnons à manger au chevaux avant de les amener au parc.
Nous cherchons nos sacs et les installons dans les chalets. Nous dormirons à 8 dans des lits superposés.
Après une agréable douche, nous irons mangé, à une grande table, avec chaise, nappe, coin cuisine, nos lasagnes accompagné de salades vertes, fromage, vin, et avec dessert.
Jean Louis expliqua que le lendemain serai la journée la plus dur, et comptant les accidents qu’il y a eu depuis le départ nous demande d’être encore plus prudent, pas mal de matériel à été abîmé également.
L’heure du couché approche … dans un grand lit moelleux … que je partagerai avec Isa, sur notre gauche Christine et Jean louis le seul homme parmi 7 femmes !!! tout de même, La nuit de Christine fut troublé par des bruits nocturne … qu’elle s’empressa de stopper !!! Vers 5h du matin j’entendis le sifflement d’une chouette et d’autres bruits que je n’arrivais pas à discerner.
4ème jour
Levé à 7h, nous devons être parti tôt.
Habillage, emballage des affaires, et direction petit déjeuné
Ceci fait nous cherchons les montures, les préparons et aussitôt nous voilà partis pas de temps à perdre.
Dans l’après midi nous arriverons sur un plateau dégagé avec de la prairie à perte de vue …. !!!Une vue gigantesque vient nous frapper en plein visage, nous contemplons une vue féerique. Tout le monde est parti au galop, c’était splendide jusqu’à ce que Yves notre grand blessé Rechute, notre second yves qui le suivait saute au dessus de lui pour l’éviter.
Nous continuerons notre descente à pieds, car le troupeau en liberté lui dévalera sûrement la colline au triple galop.
Arrivé en bas nous pouvons remonter en selle mais la fatigue se fait sentir … et je n’arrive plus à monter …. Jean Louis me dit de pousser avec ma jambe d’appuie, ce que je fis évidemment … et je fis donc le tour de ma selle et me retrouva étendu par terre !!!
Merci Rahan (rire)
Aujourd’hui nous arriverons à l’estive de l’étang de L’Hers 1500 m d’altitude, mais le chemin sera périlleux, les chevaux devront être en file indienne sans la possibilité de faire demi tour. Ces passages seront difficiles voir dangereux (le passage des falaises nécessite un cheval sans sacoche et presque même sans cavaliers ….) mais là encore il sera important de laisser faire son cheval.
Une fois en bas, nous traînons le pas car personne n’est vraiment pressé de descendre de cheval mis a part 1 ou 2 personne …
Le troupeau est emmené à l’Estive. Et nous gardons les autres qui rentrerons en camion.
Merci Christine et Jean Louis de nous avoir fait découvrir ces beautés de l’Ariège que personne n’imagine.
Ce département vaut le déplacement, mais surtout cette randonnée qui permet d’en voir toutes les facettes. Non seulement sa campagne, ses forêts, son histoire.
Voilà c’est fini, je reste jusqu’a lundi avec Fanny, je tire en long l’instant tant redouté mais qui approche tout de même au fil des heures !!
L’instant ou je devrais faire mes au revoirs, quitter cet endroit exceptionnel, ou je me sens ci bien. Quitter Rahan qui trotte chaque minutes dans ma tête. Comment lui dire au revoir, le sais t’il ? Le sent-il ? Quel est son ressenti à lui ? Y est il indifférent ?
Comment le savoir ?
Je terminerai ainsi par une citation de Pat Parelli
« On ne peut prétendre maîtriser un cheval tant qu’on ne se maîtrise pas soi-même » et « C’est simple mais pas facile pour autant »
Et moi je vous dit rendez vous en Juin en selle avec … RAHAN ! ! !
Gros bisous à vous tous