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Publié : 15 décembre 2007

MERENSMANIA ou un élevage Familial de chevaux de Mérens BIO en ariège Pyrénées

C’est en partie notre histoire comme tant d’autres....

voir aussi notre site : http://www.merens-ariege.com

C’est une histoire de cheval toujours et encore… mais celle là c’est la nôtre.
Tout commence dès l’enfance, nous étions émerveillés par les ours et les chevaux.
Les années passent, nous grandissons, les chevaux sont toujours en filigrane dans nos têtes. Nos vies sont ailleurs et un jour tout bascule. Mon frère Clément nous guide… de là ou il est aujourd’hui. Voici notre histoire.

Clément devient le gendre d’un éleveur de chevaux de Mérens Mr Robert TEYCHENNE, celui-ci possède une vingtaine de poulinières. A cette époque il reste seulement 300 spécimens, que l’on dit aujourd’hui « typés dans la race ».
Le cadeau de noce aux jeunes époux est une jument qui deviendra poulinière, OBSTRUCTIE des Baydoux, le virus à été transmis. Les années passent, l’élevage est de 4 poulinières, Clément tombe gravement malade, Colette la maman, prend le relais mais au bout de quelques mois les poulinières se retrouvent orphelines : Clément n’est plu.

Notre mère désespérée, rachète à sa brue les 4 juments de Mérens, c’est le dernier maillon qui la relie a son fils disparu.
En 1989, Colette a 58 ans ; 1.50m et 45kgs, elle est passionnée mais non formée à l’élevage. Elle s’est prise d’Amour pour ces Mérenguaises, sans formation ni techniques particulières, elle va élever jusqu’en 1998 jusqu’à 20 chevaux seule et va trouer des solutions naturelles et non violentes pour gérer son troupeau.

En 1999, avec ma compagne Christine, nous décidons de reprendre l’élevage familial. Ni l’un, ni l’autre ne venons du milieu équin. Nous avons des caractères bien trempés et par-dessus tout nous avons l’ENVIE ! L’envie de bien faire avec une démarche de respect réciproque avec le cheval. Nos confrères nous regardent d’un mauvais œil malgré les avertissements d’échecs d’Olivier COURTIADE à l’époque pape du Mérens. Qui sont ces « deux hurluberlus » qui considèrent leur chevaux comme des êtres a part entière. Je suis l’Ariégeois déserteur qui rentrent au pays après 20 ans d’absence en ramenant avec lui une parisienne heureusement sportive !!....

L’aventure est trop belle à l’aube du XXIème siècle, nous avons « Nos Idées » quant à un élevage naturel. Economiquement non rentable, nous avons gardé notre cap malgré les commentaire narquois des dits « professionnels » de l’époque. Nous voulons un élevage « DIFFERENT »
Le choix est difficile : perpétuer une tradition familiale en allant plus loin dans l’éducation dite « Naturelle » et réaliser une activité économique. Nous décidons de faire de l’hébergement : chambres d’hôtes et gîtes car comme toute exploitation provinciale, le patrimoine immobilier est là. Nous commençons par les travaux de rénovation des bâtiments.
en Septembre 99, retour sur les bancs de l’école pour Jean Louis :
école agricole pour se familiariser avec les techniques agricoles traditionnelles. Parallèlement étude et création de l’exploitation, réalisation d’un projet professionnel et économique.

Tour des banques, demandes de crédits, réalisation d’un Business Plan, mise en place d’un plan de marketing et de communication.
Une année scolaire pour l’obtention du diplôme me permet de m’installer en tant que JA équin Bio (Jeune agriculteur) à 40 ans….
En suivant, nous allons au Salon du Cheval de Paris avec un blouson brodé MERENS-ARIEGE. Une jeune femme Magalie REGNIER ( éleveuse de Mérens en Bretagne) me tape sur l’épaule : Vous avez des Mérens ? Super moi aussi !

Il se trouve qu’elle vient d’intégrer le HARAS DE LA CENSE méthode PAT PARELLI pour être moniteur PNH avec Andy BOOTH, déclic : Notre formation est là. Si nous voulons aller plus loin, il faut apprendre avec d’autres !.
Parallèlement, nous nous renseignons sur l’élevage Bio équin, malheureusement pas de reconnaissance nationale au niveau agricole.
Il faudra attendre le 15 août 2000 où un décret d’application ministériel reconnaisse ce type d’élevage.

L’Aventure est lancée, nous déclarons notre élevage en mode Bio avec une éducation Naturelle pour les chevaux. Une formation PNH avec le VIVEA pour Jean Louis en Trois ans sous forme de stages de 5 jours sur PARIS. Christine travaille toujours à l’extérieur (pour assurer le quotidien !...) En tant qu’ancienne sportive elle est familiarisée ave l’homéopathie et l’ostéopathie. Elle préconise ces soins pour les chevaux !
Il se trouve qu’à ce moment là Patrick CHENE vétérinaire ostéopathe s’intéresse a notre projet et adhère a notre démarche. Nous devenons laboratoire d’essai avec notre troupeau.
Dans le même temps nous avons acheté à Colette les 20 chevaux qui constituent son cheptel. Trois années marathons commencent : nous bloquons la vente de chevaux durant trois ans pour obtenir un troupeau de 5O équidés, pour ensuite pouvoir en vendre 10 par an.
Leur vente doit pouvoir couvrir l’intégralité des frais de l’exploitation ; sans gain encore aujourd’hui (Ah ! Passion quand tu nous tiens)
L’aménagement des gîtes et chambres d’hôtes est en amélioration année après année. Tout ceci est bien joli, mais comment nous faire connaître ? Petit village au fin fond de l’Ariège :
INTERNET bien sûr ! .

La révolution est en route, nous prenons ce train là. En 2000, 3% de notre clientèle était équipée d’Internet, aujourd’hui 90% de nos clients nous trouvent grâce à Internet.
Nous communiquons également sur des salons de Tourisme comme PARIS, BORDEAUX, TOULOUSE et MARSEILLE, avec une grosse communication en relation presse.
Un élevage de chevaux de Mérens Bio interpelle. Pour la viande ? Non bien sûr !

La presse professionnelle s’intéresse à nous et réalise de nombreux articles : CHEVAL PRATIQUE, CHEVAL MAGAZINE.
Dans le même temps LIBERATION délègue une équipe pour un reportage qui figurera en double page entre homme politique du moment et célébrité du monde des affaires.
En audio visuel, TF1, France 2 et EQUIDIA réalisent des courts et longs métrages (La Nature en Chemin (52mn sur notre élevage).
Ca y est, nous décollons ! La dernière touche est la création d’une marque HPS dans le milieu du Mérens avec sa charte, ses garanties.
Notre élevage, au fil des années est reconnu, nous sommes sollicités pour devenir référant en la matière.

A l’aube de 2008, notre pari semble tenir la route. Aujourd’hui Colette a 76 ans, elle s’occupe de la surveillance, Christine de la partie alimentation et des soins mais aussi des gîtes et chambres d’hôtes. Jean louis gère les parties techniques de l’élevage mais aussi la commercialisation de l’exploitation sur les thématiques agricoles et d’élevages (W.end a thèmes : naissances, transhumances…)
Tous les trois éduquons nos poulains jusqu’à trois ans, âge de vente après le dressage et le passage en LABEL LOISIRS des Haras Nationaux.
Pour demain notre souhait serait de pouvoir conserver cette race dans son aspect « typé dans la race » d’un cheval bien dans sa tête, de le promouvoir au niveau Européen, lui donner sa place de qualité, de polyvalence. Eventuellement dans le domaine écologique a l’heure du Grenelle de l’environnement, de lui ouvrir de nouveaux horizons par exemple ; le ramassage en centre ville de tri sélectif par un attelage en paire de chevaux de Mérens.

Quelle belle renaissance pour une race qui dans les années 70 ne comptait qu’environ 300 spécimens.
Longue vie au Mérens BIO ou Autres d’Ariège et d’ailleurs, et tous les passionnés de chevaux en général. Nous souhaitons longue vie à notre magazine préféré, CHEVAL ATTITUDE qui nous à fait confiance et accompagné durant ces deux dernières années. Encore une affaire de passionnés !, peut être à une autre fois.
MERCI A TOUS de votre confiance et bonne chance du HARAS PICARD DU SANT.
MERCI MERCI et encore longue vie à la MERENSMANIA